vendredi 4 septembre 2015

La conquête du Chachacomani : mission accomplie !

« Une expérience extraordinaire, un exploit physique hors du commun, une solidarité sans faille et une grande fierté», telles étaient les impressions partagées des 13 grimpeurs de la 4e édition du Sommet des tout-petits à leur retour de l’ascension du Chachacomani du 20 août au 4 septembre 2015, au bénéfice de la Fondation du Centre jeunesse de Montréal.



Le Chachacomani (6074 mètres), le massif le plus au sud de la Cordillère Royale en Bolivie, est à classer dans la catégorie des « inédits », car c’est une expédition très peu proposée jusqu’à présent. Elle s’est déroulée du 20 août au 4 septembre 2015, au profit de la Fondation du Centre jeunesse de Montréal. Un exploit physique hors du commun relevé par les 13 grimpeurs de cette 4e édition du Sommet de tout-petits : François East, Marie-Lou Poirier, Michèle Goyette, Isabelle Villemure, Julie Malenfant, Sophie St-Pierre, Hugo Tremblay, Arianne Poitras, Marc-André Poirier-Charbonneau, Jérémi Poirier-Charbonneau, Roman Fromont, Xavier Perreault et Annie-Claude Gagnon.

« Une magnifique aventure et une expérience enrichissante », témoigne Julie. « Cela a été plus difficile que ce que l’on s’imaginait au départ, mais tellement enrichissant aussi ». Car les bénéfices ont été doubles : les grimpeurs ont repoussé leurs limites personnelles, mais surtout lancé un message fort autour d’eux : nous devrions tous travailler ensemble pour donner le meilleur aux enfants. « Quand j’ai entendu parler de tous ces petits aidés par le Centre jeunesse de Montréal Institut universitaire (CJM-IU) parce qu’ils sont aux prises avec des difficultés graves telles que la négligence, les mauvais traitements, le rejet et l’abandon, ça m’a surpris. Je voulais faire quelque chose pour eux » ajoute Marc-André.

En 2014-2015, seulement à Montréal, près de 4000 nouveaux signalements ont été retenus, 4000 situations où, en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse, créée il y a 36 ans, des équipes de professionnels ont évalué que la protection et le bien-être d’enfants étaient menacés. De ce nombre, 1300 signalements concernaient des bambins de 0 à 5 ans.

Grâce à cette expédition, 135 000 $ ont été amassés au profit de la Fondation du Centre jeunesse de Montréal. Chaque grimpeur a recueilli un minimum de 5000 $ pour la Fondation en plus de payer lui-même les coûts reliés à son voyage. Les fonds recueillis serviront à offrir un soutien financier pour les enfants de 0 à 5 ans et leurs familles, qui reçoivent les services du CJM-IU. Il peut s’agir d’un coup de pouce pour l’achat de premières nécessités (alimentation, mobilier, poussettes, électroménagers) ou d’un dépannage de courte durée pour éviter qu’une situation familiale ne se détériore, en répondant aux besoins de base. L’appui peut aussi prendre la forme d’activités de stimulation ou d’ateliers parents-enfants pour consolider les acquis dans la vie de l’enfant et renforcer les compétences parentales, le tout en complémentarité avec le soutien offert par l’équipe du CJM-IU.

Retour sur l’ascension
Atteindre le sommet du Chachacomani n’a rien d’une promenade touristique. Il a fallu 10 jours d’une difficile ascension pour parvenir au sommet. Pour gravir les 6074 mètres d’altitude, les grimpeurs ont dû s’armer de courage et puiser dans l’énergie et la solidarité du groupe. « La marche vers le sommet a été extrêmement difficile, mais ce n’est rien comparativement à ce que vivent ces enfants au jour le jour. J’ai marché en ayant en tête les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien et en me disant que j’ai la chance d’avoir trois beaux enfants qui ne manquent de rien et qui font de moi une meilleure maman au jour le jour. Aujourd’hui, je suis fière, fière d’avoir amassé cette somme, fière d’avoir pris du temps pour moi et m’entrainer assidument, fière de ma contribution pour la cause et d’avoir sensibilisé mon entourage à celle-ci » raconte Isabelle. Pour Annie-Claude, éducatrice au CJM-IU « participer au Sommet des tout-petits est une façon de partager la rudesse de la vie des jeunes que je côtoie dans mon travail. Me rappeler aussi que j’ai choisi de m’exposer à ces difficultés, pas eux. » Si chacun a son histoire et ses motivations personnelles, le sens et l’objectif de cette ascension ont été partagés par tous les grimpeurs.

Le pouvoir du nombre
Pour François, « la richesse de cette ascension, c’est la solidarité qui s’est créée au sein des treize membres de l’équipe. C’était un exploit physique hors du commun, la chose la plus difficile que chacun a accomplie dans sa vie. Nous sommes tellement fiers d’avoir repoussé nos limites, de l’avoir fait pour les enfants. » Pour Sophie, « c’est parce que nous avons été solidaires que nous pouvons dire aujourd’hui "mission accomplie", de même que devons être solidaires pour nous attaquer à tout le travail qui reste à faire pour diminuer le nombre d’enfants abandonnés, maltraités ou négligés. »

Encore du chemin à parcourir
Isabelle Levesque, directrice de la Fondation du Centre jeunesse de Montréal, rappelle « qu’il n’est jamais trop tard pour faire un don ou pour s’engager. On voit les résultats bien tangibles des dons. On a reçu récemment le témoignage d’une intervenante qui travaille au foyer Christophe-Colomb et qui reçoit des mamans et des papas avec leurs poupons. Ce sont en général des parents démunis et blessés par la vie. Cette intervenante me disait à quel point les parents sont touchés et heureux lorsqu’ils reçoivent le baluchon de la cigogne de la Fondation, contenant tous les effets nécessaires aux soins d’un nouveau-né. Pour elle, c’est un geste d’accueil pour souligner leur nouveau rôle de parents. »

La Fondation du Centre jeunesse de Montréal
Depuis 1998, la Fondation a pour mission de mobiliser la communauté et de soutenir le CJM-IU qui vise le bien-être et l’intégration sociale des enfants et des jeunes. La Fondation souhaite que chacun d’eux reçoive le soutien et les outils nécessaires pour développer son plein potentiel et devenir un citoyen aimant et responsable. Plus de 13 000 enfants et jeunes sont accompagnés par les professionnels du CJM-IU annuellement.

Pour connaître la Fondation du Centre jeunesse de Montréal ou pour faire un don, visitez le site : www.fondationcjm.ca

Merci Michèle !

Vendredi 4 septembre, 19h. En direct de Miami, en transit pour Montréal, les grimpeurs prennent connaissance du dernier récit de voyage écrit par Michèle. Les larmes yeux, nous souhaitons lui rendre hommage.

Michèle est la force mentale du groupe. Elle a pris avec brio les rênes de cette aventure. Avec sa sagesse et sa générosité, elle a amené chacun des grimpeurs à se dépasser. De plus, elle a su cimenter les liens dans le groupe. Nous avons une confiance aveugle en elle, Jeremi peut très bien en témoigner ;)

Michèle au cœur jeune est tellement inspirante, elle a même tenté de partir une nouvelle mode. Des pantalons de pluie au resto, c'est maintenant tendance à La Paz.

Notre doyenne affirme que ce sera son dernier Sommet des tout-petits, mais fera-t-elle une Dominique Michel d'elle-même? Est-ce un rendez-vous en 2017 ?

Merci Michèle!

Les grimpeurs reviennent ce soir, en attendant, Michèle nous tire quelques larmes

Jour 15... par Michèle

Ce matin 4 septembre, vers 4 heures, la majeure partie du groupe  a pris le bus pour l’aéroport et ils devraient être à Montréal vers minuit ce soir. Je vais donc raconter avec plaisir la journée d’hier, la dernière journée de cette belle aventure, et en profiter pour saluer mes camarades... de qui je commence déjà à m’ennuyer !

Alors hier matin, le 3 septembre, levée du corps plus difficile pour certains que pour d’autres... Cette fois-ci, ce n’est pas un virus qui est en cause, mais la danse endiablée jusqu’aux petites heures du matin pour une partie du groupe...

Donc, à 9h15 tout le monde est dans l’autobus qui nous amène à l’hôpital pédiatrique de La Paz, où nous avons une dernière mission à remplir. Tout d’abord, les bénévoles de l’hôpital  avec qui Elena Restrepo nous a mis en contact (merci encore Elena) nous attendent avec impatience pour nous faire visiter la salle des grands brûlés qui a été rénovée et décorée grâce aux sommes accumulées par les grimpeurs de l’Illimani. D’ailleurs, une plaque avec les photos des grimpeurs orne l’entrée de la salle. Pour avoir visité cette salle en 2011, je peux témoigner du changement radical qui s’est opéré grâce au don de 2013. La salle est claire, propre, décorée avec chaleur. Nous avons distribué aux tout petits présents des toutous qu’Elena et certains grimpeurs avaient fournis. Des sourires radieux se sont animés sur les petits visages blessés.

Par la suite, direction département de neurochirurgie pédiatrique pour la remise d’un chèque de 7500$ canadiens recueillis par les grimpeurs. Le responsable du département, Dr Brun, a exprimé aux grimpeurs toute sa gratitude pour cette belle générosité. Les enfants hospitalisés dans ce département ont pour la plupart subi des traumatismes crâniens importants. Ils demeurent à l’hôpital pour des périodes variables, selon la gravité de leur état. Durant tout leur séjour, un parent doit être présent nuit et jour à leur chevet, sans quoi l’enfant ne pourra pas être hospitalisé. Aucune installation pour ces parents, qui dorment par terre à côté du lit de leur enfant. Avec les sous recueillis, Dr Brun et son équipe comptent améliorer les conditions de séjour des enfants et des parents. Ici aussi, nos toutous ont fait fureur!


Après cette visite émouvante, retour à l’hôtel, courses de dernière minute, tourisme et préparation pour notre dernier souper de groupe. Quelle belle soirée, à l’image de ce qu’a été cette expédition et cette collecte de fonds : un projet de groupe où tous ont apporté leur couleur et leur contribution, dans une harmonie assez exceptionnelle.

Pour terminer ce dernier récit, je voudrais rendre hommage  à tous les membres de ce groupe de jeunes grimpeurs, qui m’ont littéralement époustouflée par leur courage et leur énergie :

Annie-Claude, ma coloc, d’une sensibilité et d’un engagement hors du commun, ce fut un plaisir de partager la tente avec toi. Tu as inspiré les grimpeurs par ton attachement à ta clientèle nous rappelant sans cesse pourquoi on était là!


Ariane, qui parle peu, mais agit beaucoup. Ta détermination dans les treks m’a impressionnée. Jamais une plainte, toujours le sourire, je suis heureuse de t’avoir connue et bien contente qu’on ne t’ait pas oubliée au garage! :))

François, notre champion de la collecte de fonds, notre vétéran de la montagne, qui en était à sa troisième ascension-bénéfice. François, tu m’impressionnes grandement. Tu as encore mis toutes tes énergies dans la réussite de ce projet, tu as été mon complice précieux dans cette belle organisation... que dire de plus qu’un énorme merci. J’espère que tu seras de la prochaine...


Hugo, ta détermination t’a fait atteindre le sommet, même après avoir été très malade. Tu es toujours d’une gentillesse et d’un savoir-être exceptionnel. Le meilleur équipier qu’on peut souhaiter. C’est précieux de te compter parmi nous, et en plus tu danses comme un déchaîné :))


Isabelle, Isabelle, quelle boule  d’énergie, quelle leçon de persévérance et de courage, quel boute-en-train. Prête à tremper ses mouflons et sa brosse à dents dans le caca de lama pour nous faire rire :)) Ta présence a compté beaucoup!

Julie, dont le rire cristallin a retenti dans la vallée bolivienne, Julie qui a fait une collecte de fonds du tonnerre, Julie dont l’engagement  la cause des tout petits est quotidien et palpable, merci de ta présence et de ton immense contribution au succès de cette édition.

Jérémi, le frère de l’autre, tout jeune, mais déjà si érudit et brillant. Tu es impressionnant Jérémi par ton courage et ta ténacité et par ton appétit  de tout apprendre... Bravo pour cet accomplissement... et fais attention à tes beaux yeux ;))

Marie-Lou : définitivement ce groupe  comptait des jeunes très impressionnants et tu en fais partie. Ta débrouillardise, ta solidité, ta détermination t’ont déjà amenée très loin, sur le sommet du Chachacomani entre autres... d’après moi ce n’est qu’un début pour toi!

Marc André, le grand frère de l’autre. La maladie ne t’a pas épargné, tu es resté malgré tout positif et de bonne humeur. Artiste photographe à l’affut de toute la beauté de ces treks et des nuits étoilés, voir ces paysages à travers tes yeux nous les ont fait apprécier davantage. Tu es un compagnon de voyage extraordinaire.

Roman, notre français national, parfois notre tête de Turc, combien de fois ton rire franc a retenti de la balle de golf repas! Toujours prêt à aider les autres, tu as connu toi aussi tes moments de santé fragile, mais tu n’as pas lâché. Ce fut un plaisir de te connaître et de découvrir ton immense cœur à travers cette expérience.


Sophie, chère Sophie, solide, toujours positive, quelle force, quelle détermination, tu n’as jamais lâché, même malade, tu as fait preuve d’un grand  courage en te rendant au sommet quitte à te brûler au propre comme au figuré. Merci aussi de nous avoir donné accès à ta sensibilité, merci de ton énergie et de ton courage dans tout ce projet.

 Et le dernier, mais non le moindre, Xavier, notre jeune entrepreneur en construction, un autre jeune fort impressionnant de détermination et de courage. Nous savions que Xavier était un athlète, lui qui court des ultras marathons, nous avons vu qu’il pouvait s’adapter à la montagne et nous faire rire en prime. Gracias Mr. No Quesos !
Finalement un merci spécial à deux personnes qui ont eu un énorme impact sur le succès du projet. Tout d'abord, notre guide dans la collecte de fonds, Karine Cloutier, qui a soutenu tous et chacun d'entre nous et nous a permis d'atteindre nos objectifs en travaillant avec acharnement pour nous donner des moyens. Et ensuite, notre guide d’expédition, Jean-Nicolas Grieco, qui a fait de ce voyage une belle aventure sécuritaire tout en nous permettant tous de nous dépasser... et de nous amuser!
Alors directement de l’hôtel Naira, merci sincère à vous tous et bon retour chez vous! ....On se redonne des nouvelles! Je pars pour Cuzco demain, de retour samedi prochain!
Michèle

jeudi 3 septembre 2015

Un parfum de coco Lama

Jour 14... Récit de François

« Bonjour, c’est François. Alors voici le récit de mercredi, le 2 septembre.

Ce matin, nous sommes fatigués mais excités à l’idée de rentrer à la Paz. Au déjeuner, nous avons droit à un petit extra : un feuilleté au fromage et du jus de blé d’inde rouge.

Le dernier défi du voyage doit consister aujourd'hui à monter trois paliers successifs qui nous amèneront de 4600 mètres à 5000 mètres. Un après l’autre, les grimpeurs montent ces derniers obstacles et atteignent finalement le col où tous se félicitent sachant bien que le dernier obstacle a été franchi.

Après les photos d’usage et les félicitations nous redescendons vers la vallée où un dernier point de vue majestueux sur le lac et la montagne nous donne l’opportunité de prendre des dernières photos et réaliser l’étendue du voyage.

Tout en bas nous pouvons apercevoir l’autobus qui nous attend. Une descente à la course dans la petite pierre et nous atteignons finalement la route. Nous faisons nos adieux à nos porteurs et à toute l’équipe bolivienne ; un gros merci à chacun pour votre support essentiel.

Le retour à la Paz se fait en environ 4 heures par des routes pittoresques à travers la campagne bolivienne, le tout agrémenté de chips et de bière froide.

Nous avons tous hâte de prendre notre douche après 9 nuits en camping et enfin nous débarrasser de ce parfum de Coco Lama (ahahah!)

Ce soir on va dîner et célébrer.»


mercredi 2 septembre 2015

Un festin de mouton pour couronner la dernière nuit en camping

Jour 13... Récit de Julie

« Salut, c’est Julie, de la gang du Chachacomani. Voici mon récit d’hier, jour 13, premier septembre.

Il fait encore très froid ce matin et, pour la première fois du voyage, le ciel est voilé de nuages. Le soleil ne se montre pas souvent le bout du nez.

Au bout de la vallée nous arrivons près d’un lac majestueux. Outre certains maux subis par les grimpeurs, le moral du groupe est très positif.

Après une bonne montée pour arriver au col sur la montagne, nous longeons un passage impressionnant. Devant nous, une pente raide et vraiment haute.

L’adrénaline monte d’un cran de plus en apercevant cette pente que nous devons descendre pour atteindre la vallée où sera installé notre campement. C’est une pente d’environ 40 degrés et haute de 300 mètres.

Les plus téméraires du groupe dévalent la pente en courant. Le sable et les petites roches offrent un frein rassurant aux plus prudents. La descente se termine par une course et je dois m’avouer vaincue par Isabelle qui a fait un chemin incroyable sur le contrôle de ses vertiges.

Nous arrivons tôt au campement, avant même les mules et les porteurs. Le froid est toujours présent. Une belle surprise nous est offerte pour couronner notre dernière nuit en camping : un souper de mouton à la Pachamanca. Nous sommes bien curieux méthode de cuisson.

D’abord, chacun s’interroge sur la provenance des branches qui devront être brulées puisqu’il n’y a pas l’ombre d’un arbre depuis le début de notre trek.

Nous découvrons que la méthode de cuisson consiste à faire un trou dans le sol, construire un foyer de pierres dans ce trou et réchauffer chacune des pierres avec le feu. Une fois que les pierres son chaudes, les papillotes de morceaux de viande et de pommes de terres sont empilées entre les pierres chaudes et ensuite recouvertes de terre.

Ce fameux repas se traduit par un festin gourmand et aussi par beaucoup d’éclats de rire.

Quelle belle gang, la gang du Sommet des tout-petits 2015.»

mardi 1 septembre 2015

Descente ardue, iles fottantes et pizza

"Salut, c’est Hugo, c’est moi qui vais faire le récit de la journée d’hier, lundi 31 août. Matin particulièrement froid en ce lundi 31 août. Les chevaux sont de retour avec un peu de ravitaillement et quelques nouveautés bien appréciées pour le petit déjeuner.

Une dure journée qui commence avec une autre ascension à 5000 mètres.

Le moral est bon et le décor est aussi enchanteur.

On admire le ruissellement des montagnes et de magnifiques rapides émeraudes que nous devons traverser à l’aide de Javier et de nos bâtons.

Après une première montée nous atteignons un plateau peuplé de lamas. Une autre petite montée et nous arrivons au sommet d’une des descentes les plus ardues du voyage.

Pierres branlantes, neige, pentes abruptes, une épreuve pour tous, avec comme récompense une superbe vue dans la vallée. Le reste de la randonnée mettra le moral de tous à l’épreuve.

Après une promenade sur ce qui ressemble à des iles flottantes, nous mettons plus de 3 heures à longer la vallée, puis une dernière montée vers le campement.

Dure journée qui se termine avec la bonne humeur retrouvée en écoutant la télé des années 60-70 de François, avec un magnifique coucher de soleil en prime et pizza pour le souper.

Une leçon de la journée : faire attention où l’on met nos pieds avec nous mouflons."

lundi 31 août 2015

Descente du camp d'altitude au camp de base

« Salut, c’est Arianne. Voici de nos nouvelles. Après avoir marché et vécu un plein d’émotions sur le Chachacomani, une nuit de 12 heures s’est imposée. Le réveil fut un peu difficile. L’estomac était incertain, la tête plus ou moins sur les épaules, les yeux larmoyants,  les lèvres et le nez enflés par les rayons du soleil. Après le petit déjeuner nous avons pris une photo de tous les grimpeurs avec la banderole de tous nos commanditaires.

Ensuite, nous avons brûlé les mots d’espoir que vous nous avez remis avant notre départ. Ce ne fut pas une mince tâche d’allumer un feu à 5100 mètres d’altitude. La réputation de Marc-André comme boyscout a été compromise.

Nous avons quitté le camp d’altitude pour arriver au camp de base vers midi.

Petit après-midi tranquille au soleil, à improviser un jeu de pétanque avec des roches (première place aux frères Poirier-Charbonneau), à lire devant un troupeau de lamas, à écrire devant un paysage majestueux et à rire autour d’une table en écoutant « Voyager » de Jean Leloup.  On se voit bientôt ! »


dimanche 30 août 2015

Un exploit physique hors du commun

Jour 10... Récit de Michèle 

« Allo, c’est Michèle. Je te lis mon texte de samedi  29 août, avec une journée de retard. C’est à moi qu’il incombe l’honneur de raconter cette importante journée, journée du sommet du Chachacomani. Levée à deux heures du matin, le départ des différentes cordées est donné à 3 heures après un petit déjeuner de porridge. Après une nuit sans dormir, atteint d’un virus, Marc-André doit renoncer à monter. Sage décision. Une telle ascension exige toutes les forces possibles.  Après quelques heures de marche, c’est maintenant moi-même qui doit rebrousser chemin. Je déclare forfait à cause du même virus. Un peu plus part, Roman doit rebrousser chemin lui aussi. Puis, à près de 5750 mètres, c’est Julie et Annie-Claude qui doivent rebrousser chemin. Les 5 rescapés attendent avec impatience le retour des 8 grimpeurs qui restent. Voilà qu’à 15h30 la première cordée arrive. Xavier, Jérémi,  Hugo et François exténués et à bout de leurs forces mais heureux d’avoir atteint le sommet. Puis, à peine quelques minutes plus tard, Sophie, Arianne, Isabelle et Marie-Lou arrivent. Les récits de l’ascension sont unanimes, c‘était un exploit physique hors du commun, la chose la plus difficile que tout le monde a fait de sa vie. Mais tout le monde est tellement fier. Il y a de quoi. »

Un immense bravo à tous. Nous sommes vraiment fiers et inspirés par votre force, votre courage et votre résilience.

vendredi 28 août 2015

Demain, le grand jour !

Jours 8 et 9... Récit de Sophie

« Allo, c’est Sophie. Je te confie nos mémoires d’aujourd’hui et d’hier (vendredi et jeudi). Notre journée de repos au camp de base (4480 mètres) nous a notamment donné l’occasion de reprendre nos forces, de faire un brin de toilette et de pendre plusieurs photos de cet environnement magnifique dans lequel nous avons eu la chance de camper une nuit de plus.
Notre journée se résume à une ascension de 700 mètres en 4 heures qui se déroule relativement bien pour tout le groupe de grimpeurs de même que nos valeureux guides et cuisiniers. Une fois les tentes installées au pied du glacier, l’après-midi sert à se préparer et à vérifier notre matériel pour notre ascension du sommet du Chachacomani.

Et oui, demain sera le grand jour…

Pas besoin de vous dire que les émotions sont palpables au souper : excitation, anxiété, craintes, joie… Demain à 2 heures du matin sera le grand départ vers notre objectif, vers le sommet.

Nous aurons une pensée pour vous ! »

jeudi 27 août 2015

Jour 7

Jour 7... Récit de Marc-André 

«  Résumé d’hier, le 26 août. Altitude du camp : 4800 mètres. Nous entamons une longue randonnée qui culminera à 5400 mètres en croisant une horde de lamas à flanc de montagne curieux de voir des bipèdes suivre leurs traces. La montée sera longue et ardue pour rejoindre le sommet. Après avoir visualisé notre objectif final, le sommet du Chachacomani, du haut du pic à plus de 5400 mètres, nous entamons la partie la plus technique du voyage : une paroi rocheuse très abrupte et enneigée surplombant la vallée. Une mention spéciale à nos deux guides, Xavier et Jean-Nicolas, pour leur maitrise parfaite de la situation. Le reste de la randonnée semblera interminable après avoir franchi la vallée lorsque nous avons aperçu le minuscule campement tout en bas de la falaise de pierre qui clôturera cette randonnée mémorable. Objectif atteint tout juste avant la pénombre. Heureusement pour le groupe, demain sera une journée de repos bien méritée. »

mardi 25 août 2015

Jours 5 et 6

Surprise ! En arrivant à la maison ce soir, deux messages des grimpeurs m’attendaient sur mon répondeur. J’ai dû les repasser en boucle à plusieurs reprises, car certains bouts sont presque inaudibles. Voici le résultat, que j’espère le plus fidèle possible. Il en manque des petits bouts, mais j'ai fait du mieux que j'ai pu.

Premier message
« Salut Karine, ici Jérémi. Je t’appelle pour te faire un compte-rendu de la journée d’hier. Après un petit déjeuner express, nous quittons le confort de notre hôtel 5 étoiles avec lits chauffants à bord de notre jeep bien chargée en direction de notre premier campement. Certains d’entre nous prennent du repos aujourd’hui alors que d’autres partent dans la vallée pour un trek d’acclimatation. Une fois le plateau de 5000 mètres atteint, tout le monde se retrouve au camp équestre pour prendre du repos en vue de la grosse journée qui nous attend demain. »

Deuxième message
« Le blog des grimpeurs le 25 août par Isabelle. La journée a commencé par un réveil intense à 6h30 avec un maté de coca avec les cuistots. On plie bagage et un bon petit déjeuner nous attend. Le grand départ est prévu par 8h30. La première nuit sous la tente en altitude n’a pas été de tout repos pour tous, et ce même si à 20h30 nous étions couchés. La nuit a été froide mais tout de même, l’ensemble des grimpeurs ont la forme. Encore dur pour certains mais beaucoup mieux que la veille.
Aujourd’hui, on vise un 5000 mètres. Mission accomplie pour l’ensemble des grimpeurs. … en chantant Sunshine… Maintenant Carpe diem en appréciant les nombreux paysages. …  On arrivera en même temps que les cuistots et les mules. Après un petit jus d’ananas, deux braves grimpeurs partiront explorer un magnifique petit lac. Sinon on prend des forces car demain on monte à 5400 mètres et nous marcherons pendant des heures. Le rythme du groupe est bon et tous suivent. … «Solidarité …. De la gang du Chachacomani.»

dimanche 23 août 2015

À propos de trek, bière, vin, spa et danse...

Jour 4... Récit de Xavier

« Les bagages manquants sont finalement arrivés. Départ de La Paz, destination Peñas.  Sur l’Alto, on voit des constructions de maisons étranges, beaucoup de monde et de circulation. On a oublié Ariane à la station-service... elle a failli manquer le reste du voyage... dorénavant on se compte avant de partir : géronimo 1, 2, 3...

Après un magnifique trek, on atteint un sommet de 4400 mètres.  Léger mal de tête pour certains (bière et vin hier). On a vu notre première neige et on en a profité pour lapider Roman. On a commencé une compétition de collecte de déchets… Tout petit arrêt pour voir une corrida de taureaux. Les plus braves ou les plus fous : Xavier, Hugo, Roman et Arianne ont sauté dans le lac (température : très « frette » Celsius). Bière et spa improvisé pour se réchauffer.  Dernière soirée luxueuse à l’hôtel, souper délicieux,  la musique traditionnelle live et en prime une petite danse par Marie-Lou et Annie-Claude. Tout le monde va très bien et profite du voyage. A demain ! »

samedi 22 août 2015

La Muela del Diablo – La Molaire du Diable

Jour 3... Récit de Marie-Lou

"Que de bonnes nouvelles, tout a commencé au déjeuner quand Jean-Nicholas a annoncé à nos 4 grimpeurs dépourvus que leurs bagages étaient finalement arrivés à La Paz.
Tout le monde est en forme et est prêt pour une première randonnée d'acclimatation dans les montagnes entourant La Paz. L'ambiance est très positive.
Comme le rythme du groupe est assez rapide, Xavier ( le guide bolivien) nous propose de faire un petit détour d'une heure pour observer de très près l'énorme rocher qui se nomme la molaire du diable! Un rocher très important dans les légendes boliviennes.
C'est sous un soleil accablant et une température de plus de 30 degrés que nous avons terminé notre randonnée.
Les liens se forment très rapidement entre les grimpeurs et une complicité est déjà créée dans le groupe !"
















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vendredi 21 août 2015

La Paz

Jour 2... Récit de Roman

"Pendant que certains avez les pieds dans l'eau à Miami Beach et revenaient tranquillement prendre l'avion, d'autres faisaient un sprint dans l'aéroport de Miami. OUF.... Finalement tout le monde sera du voyage. Le vol fut agréable (pour certain un peu plus, hein François?), mais la nuit a été courte. Après environ 6h30 de vol, nous arrivons enfin en matinée dans la fraîcheur de La Paz et, comme les années précédentes, des bagages manquent à l’appel. Michèle, François, Xavier et Roman devront improviser jusqu'à demain matin. Pas grave, nous sommes en vacances. Nous déjeunons en groupe et profitons du premier briefing avec notre guide, un peu de diamox pour certains, café ou feuilles de coca pour d'autres, sans oublier les retrouvailles avec Sophie et Marie-Lou, parties quelque temps avant. Au programme visite de la ville et vue époustouflante du mirador à 4000 mètres, ça commence bien."








jeudi 20 août 2015

Altitude 0



Jour 1... Récit d'Annie-Claude
"Hugo, Arianne, Isabelle, Marc-André,  Jérémi,  Julie et moi avons ont pris l'avion comme prévu ! Plusieurs supporters sont venus nous saluer à l'aéroport: conjoints, enfants, parents, collègues. Plein d'autres étaient en pensée avec nous.
Un vol de 3h25 durant lequel on a grandement discuté, faute de film, lol.
Arrivés, à Miami ayant 9h de liberté avant notre départ pour La Paz, on a décidé d'aller voir ce qui se passe à Sun Beach!
Une chaleur accablante nous coupe le souffle mais on l’emmagasine pour les fraiches nuits boliviennes à venir.
Après un repas gargantuesque dans un excellent resto mexicain, on se dirige vers la plage.
Quelle joie me marcher pieds nus dans le sable blanc de Miami!
On ne peut que constater que nous sommes à l'altitude 0 et qu'il nous reste 6074 mètres à gravir avant l'apogée de notre défi!
Demain matin, nous aurons déjà 3500 mètres de plus à notre altimètre et un certain pourcentage d'oxygène en moins.
On apprécie notre 100% d’oxygène et la fine brise salée ce soir! »

lundi 17 août 2015

Sur une note un peu plus personnelle...

Tous les grimpeurs ont de bonnes raisons de faire le sommet des tout-petits. Certaines sont communes tel que amasser le plus d'argent possible pour les enfants de 0-5 ans qui ont un départ bien plus difficile que les autres et ainsi facilité le début de leur parcours de vie et se mettre soi-même au défi en conquérant les hautes montagnes boliviennes. D'autres raisons sont plus personnelles, Je vous partage ici les miennes. 

Je travailles depuis plus de quatre ans avec les enfants du Centre Jeunesse de Montréal. Des enfants, des ados, des jeunes ayant tous connu des traumatismes qu'il m'est parfois difficile de comprendre et même de seulement entendre. C'est un travail, oui, je suis toutefois lié personnellement avec ces jeunes. Ils savent détecter le vrai du faux, ils nous remuent parfois jusque dans nos trippes lorsqu'on tente d'entrer en contacte tellement les relations ont été destructrices pour eux. Les intervenants à tous les niveaux des Centre Jeunesses, font un travail exceptionnelle en leur offrant un environnement stable et stimulant. Lorsqu'on s'ouvre à ces jeunes on découvre notre vrai nature. Ils nous amènent dans leur monde car, tant de déception, d'abandon, de tristesse, de stress... ils ont souffert. Ils ont souffert d'être né dans une famille dysfonctionnelle. Ils nous tirent dans leur tourbillon parce qu'ils ont d'innombrables questions insolubles, incompréhensibles. Pour les aider à mettre de l'ordre il faut d'abord qu'on s'ouvre à eux et qu'ils s'ouvrent à nous, ensuite on accepte de ressentir l'inconfort de leur tourmente. On démêle ainsi, le plus qu'on peut, les mystères de leur vie. On est motivé à accomplir des miracles pour eux.

Je n'ai pas besoin de vous dire combien de fois je me suis senti impuissante, pas à la hauteur, dépassée et j'en passe...  Faire le Sommet des tout-petits était pour moi une façon de partager la rudesse de la vie de ces jeunes. Une métaphore, mettre mon corps et mon esprit à l'épreuve, avoir la force d'avancer et de persévérer. Mettre un pas devant l'autre en me demandant: mais qu'es-ce que je fais ici, dans ces conditions difficiles peinant à respirer, le soleil qui me brule la peau. Me rappeler ensuite, la levée de fond et tous les enfants qui en bénéficieront. Me rappeler aussi que j'ai choisi de m'exposé à ces difficultés, pas eux... 

C'est là que tous prend son sens. Un cercle se complète. Pour moi ça fait du sens. Je me sens moins impuissante et moins dépassée. 

Merci à tous ceux qui m'ont accompagné dans mon expérience, mon cheminement personnel. J'ai eu la chance d'être bien entouré... contrairement aux enfants de la DPJ. J'en suis reconnaissante. 

Annie-Claude




Je vous partage une chanson qui illustre bien combien difficile est la quête d'une vie confortable  pour ces jeunes. 





dimanche 19 juillet 2015

This group climb Mt. Washington


Les grimpeurs du Chachacomani à l'assaut du Mont Washington.  

A presqu'un mois de leur départ vers la Bolivie, les grimpeurs du Chachacomani se sont mesurés à un colosse de taille, rien de moins que le Mont Washington lors de la  fin de semaine du 11 12 juillet. Bon c'est sûr qu'avant de penser à grimper ce plus haut sommet de l'est des USA...il fallait d'abord le trouver sur la carte...Ce qui a été tout un défi pour Xavier et son co-pilote Roman...pour qui , disons le sens de l'orientation n'est pas inné. Mais tout de même 8 heures plus tard...ils arrivaient sains et saufs mais un peu fatigués de la route. Va falloir les avoir à l'oeil pour ne pas les égarer en Bolivie...
Après un petit déjeuner excellent et costaud, préparé par la gang du petit déj du samedi, en route pour le monstre....on peut dire qu'on a ''roché'', parce que le Tuckerman's Ravine, c'est de la roche, de la roche, de la roche...Mais on y est tous arrivés, pas en même temps...mais tous de bonne humeur. Et fiers de l'avoir gravi à pied plutôt qu,en voiture. 
Et avec toutes ces roches, descendre est tout aussi exigeant que monter. Une ballade aller-retour de presque 7 heures et demi. De quoi faire entendre plusieurs muscles le lendemain...Et de quoi faire apprécier la bière à l'arrivée.
Le Mont Washington, c'est 1900 mètres d'altitude, 1650 de dénivelé. L'endroit au monde ou on enregistre les plus forts vents. Des panoramas à couper le souffle (regardez nos photos). Ça reste tout de même un petit défi par rapport à ce qui nous attend en Bolivie. 
Cette fin de semaine nous a permis de constater que la gang se tient, chacun prend ses responsabilités, on s'amuse ensemble, bref, on va vivre une très belle aventure, qu'on va vous partager au jour le jour sur ce blogue. C'est un rendez-vous! 







texte: Michèle Goyette 
Photos: Marc-André Poirier

Le sentier des crètes Eastman

Magnifique journée à l'horizon, nous entamons la route vers Eastman. Un petit bijoux québécois de décors campagnard et légèrement montagneux s'offre à nous. Jérémy, Hugo, Arianne, Michèle et Xavier attendent Dave et Annie-Claude qui ne sont toujours pas des leurs:

A-C: On arrive dans 10 minutes on viens de passé Victoriaville!
Jérémy: Victoriaville? C'est la sortie 106 de l'autoroute 10 Eastman
A-C: Shiiiitt......
Jérémy: Vous êtes sur la 20?
A-C: On est presque à Québec.
Jérémy: ouf
A-C: Hahah pas vrai on est presque rendu à Eastman!
Jérémy: Bien eu!

On Débute
par visiter l'impressionnante maison du patriarche Marc Charbonneau: Quel beau mariage entre architecture et paysage naturel. On apprend que Marc-André ne pourra pas se joindre à nous comme prévu pour la randonnée, mais il nous préparera un bon repas à notre retour!

Pendant ce temps Xavier prépare d'alléchant sandwiches pour Jérémy et lui. Ils sont à quoi? on ne sait pas, mais ils ont de la moutarde de dijon à la tonne.

C'est un départ!
Ça nous fait du bien de marcher ensemble car il y a un bon moment que nous ne nous sommes pas délié les jambes entre grimpeurs. On parle de levé de fond, de moyen de financement pour que nos tout-petits de la DPJ puisse toujours bénéficié de plus d'aide! En peu de temps nous somme au pic de la Roche-Fendue, on a une vue aérienne du lac Stukely. WOW!
La végétation nous entourant semble s'altéré au rythme de nos pas gravissant et dévalant les crètes. Le pic de l'ours offre une vue 360 degrés, et pas une miette de vent! Quel bon moment pour croquer notre repas. Xavier visualise sa sandwich débordant de moutarde resté sur le comptoir de la cuisine. On partage! C'est presque une tradition et c'est chacun son tour d'oublier son lunch. Nous nous emplissons les poumons, et repartons pour le sommet du mont Oford. Les points de vus sont nombreux et nous prenons le temps d'apprécier. Lors d'une petite halte, on discute brièvement avec des randonneurs qui attendent leur coéquipier. On croise quelques arbres plus loin un jeune homme. On se permet de saluer le retardataire Étienne qui est très confus lorsqu'il se rend compte qu'on connait son nom, mais qu'on ne s'est jamais vu!

On sens bien le rythme du groupe plus on marche ensemble! Xavier et Jérémy sont nettement en avant alors ils tuent le temps en nous attendant comme ils le peuvent: concours de lancé de la roche sur un poteau!

On monte une piste de ski ce qui veut dire: très dénivelé, aplani et dégarni de tout arbre, donc au soleil plombant. On profite de la vue en haut et voici ce que endorphine et caméra vidéo peuvent donné :

on redescend l'abrupte piste de ski avec le soleil de plomb. Au bas de la montagne on cherche le sentier pédestre pour se rendre au point de départ. Arianne et son pif bien aiguisé le trouvent sans trop d'effort!



On sent déjà le BBQ de Marc-André, mais nous avons 6km à marcher sur le plat avant d'arriver.

Wow quelle rando! On termine ça avec des Kebabs Kefta et un bon verre de relaxant musculaire ;)
Arianne et Xavier font une sceaucette dans le lac et on profite du feu en soirée

On recommence quand?

mardi 23 juin 2015

Disco-Bowling, un franc succès!

Le 12 juin 2015, nous avons tenu le traditionnel disco-bowling du sommet des tout petits. Encore une fois ce fut un très grand succès, autant pour la levée de fond que pour le plaisir de revoir les meilleurs quilleurs du CJM-IU à l'oeuvre. Parmi nos invités de marque, un nombre impressionnant de grimpeurs des expéditions précédentes, dont M. Jean-Pierre Duplantie et sa fille, les deux instigateurs de la toute première édition du Sommet des tout petits, l'ACOTANGO 2009, ainsi que M Michel Tremblay, le tout premier organisateur du Bowling du sommet!
Merci à tous et chacun de  ces compagnons de voyage pour cet appui, c'était un immense plaisir de vous revoir tous, dans l'esprit de la montagne!
merci aussi aux directrices du CJM-IU qui sont venues nous encourager et ont amené leur gang. Belle rivalité entre les équipes des différentes directions...DSM n'a pas pu garder son titre, bravo à l'équipe CDP-JC qui a ravi le trophée Haut la main!
Notre meilleure joueuse a été une toute frêle et jeune demoiselle, avec un score incroyable de 212, alors que le pire, un solide gaillard, a joué un tout aussi incroyable 57...

Merci infiniment à  tous nos supporters, votre présence nous a fait chaud au coeur!

dimanche 31 mai 2015

Histoire de grimpeur

Quand 1,25$ vaut tout l'or du monde


Lorsque, j'ai débuté l'aventure, j'ai longuement parlé à mes enfants. Je les ai sensibilisés à la chance qu'ils ont au quotidien. Je leur ai demandé de m'aider et de m’encourager dans les moments les plus difficiles autant pour l'entraînement que pour la levée de fonds.

Ce sont dans des moments comme ceux-là que les enfants nous surprennent…

Un jour, ma fille de huit ans, m'a offert une petite boîte dans laquelle se trouvait un petit baluchon. À l'intérieur de celui-ci, se trouvait 5 x 0,25$. Je lui demande: « Mais pourquoi Maelli, me donnes-tu cet argent ? » Elle me répond: « Et bien, c'est pour ton projet maman. Dans ta vidéo, tu nous demandes de t'aider, et bien moi je t'aide. » Laissez-moi vous dire que mes larmes coulaient. Je peux également vous dire que mon coeur de maman était extrêmement fier du geste de ma fille. Un geste qui vient du cœur et fait avec cœur.

Les semaines qui ont suivi, je lui ai demandé de prendre son argent pour la caisse scolaire. Sa réponse fut : « et bien maman, je n'ai plus rien. Je t'ai tout donné pour ton projet. » Devinez quoi, j'ai encore pleuré !

Ces sous seront dans ma petite poche de mon manteau lors de l'ascension. Ils seront près de mon coeur et ils me donneront le courage de continuer.


Merci ma puce pour ce geste. Je t'aime xxxx 

Isabelle Villemure 
6074 mètres d'espoir 
Participante au sommet des tout-petits 2015
Au nom des tout-petits, merci à l’avance de votre générosité.

histoire de grimpeur

Un moment touchant !


Quand j'ai décidé de participer au Sommet des tout-petits, j'ai demandé le soutien de mes enfants, de mon conjoint, de ma famille, de mes amis et de mes collègues pour m'encourager dans ce défi. J'avais aussi envie de les sensibiliser à la cause et d'apporter un peu plus de soleil dans la vie des tout-petits. 

À l'occasion de mon anniversaire, des amis m'avaient organisé une petite soirée toute simple. Pour souligner le tout, ils m'ont offert un magnifique bouquet de roses. Quelle fut ma surprise de réaliser que dans le bouquet se cachaient des billets. Encore plus touchant, j'ai appris que les petits et les grands avaient contribué à ce bouquet. Émue, touchée et sans mot, ce geste m'est allé droit au coeur. 

Comme si ce n'était pas assez, j'ai appris un peu plus tard que le plan initial était de monter une petite montagne en famille. Au sommet, j'aurai reçu mon bouquet ! Une petite symbolique que je garde précieusement dans mon coeur et qui me permettra d'avoir du courage dans les moments difficiles du périple. Avoir en tête que des amis et leur petite famille ont pris un temps d'arrêt pour m'offrir cette attention me fait dire que j'ai des amis en or. Merci Annie, Alex, Florianne, Louka et Éliam, Éloise, Steve, Médéric, Léandre et Florent.  Un pas de plus vers le sommet :)    


Isabelle Villemure 
6074 mètres d'espoir 
Participante au sommet des tout-petits 2015
Au nom des tout-petits, merci à l’avance de votre générosité.

jeudi 14 mai 2015

Il y a quelque chose de symbolique dans le fait de gravir un tel sommet...


"Il y a quelque chose de symbolique dans le fait de gravir un tel sommet. Ça prend beaucoup de détermination et de résilience et les enfants qu'on aide en font tellement preuve".

Lundi le 11 mai dernier, Michèle Goyette, retraitée du CJM-IU et participante pour une troisième fois au Sommet des tout-petits, et Isabelle Levesque, directrice générale de la Fondation accordaient une entrevue à Katerine-Lune Rollet dans le cadre de l'émission Montréalité.

Regardez cette intéressante entrevue qui débute à la seizième minute de l'émission. http://matv.ca/montreal/mes-emissions/montrealite/videos/4230206754001

Bravo Michèle pour cette magnifique entrevue.
Bravo à tous les grimpeurs, vous êtes une belle source d'inspiration !


mercredi 13 mai 2015

Disco Boooooowling!!!!

Nous vous invitons à une soirée bowling vendredi le 12 juin prochain
 
11200 Renaude Lapointe, Anjou (Montréal) H1J 2V7
 
Prix de présence, encan silencieux, animation et danse au cours de la soirée
 
Une allée complète (6 joueurs) : 120 $
Un joueur : 25 $
 
Pour réserver et payer votre place : http://bit.ly/disco_bowling
Si vous souhaitez encourager un grimpeur en particulier, vous devez le spécifiez dans le formulaire sous "Je désire que ma participation encourage"

Ou appelez la Fondation du Centre jeunesse de Montréal (Isabelle) au 514-593-2676


100% des profits amassé iront à la Fondation du Centre jeunesse de Montréal pour venir en aide aux enfants de 0 à 5 ans et leurs familles.

Venez vous amusez généreusement! 

jeudi 30 avril 2015

Concert-bénéfice samedi le 9 mai au Collège Ahuntsic

À L’AFFICHE

Deux participants à la très populaire émission LA VOIX 2015 ont généreusement accepté d’offrir de leur talent et de leur temps pour les plus vulnérables du CJM-IU, les 0-5 ans.

SARA DUFOUR
Pour voir son portrait, c’est par ici tva.canoe.ca/emissions/lavoix/equipes/sara-dufour
Pour son site web, c’est par là : saradufour.com/

DAVID FLEURY
Pour voir son portrait, c’est par ici : tva.canoe.ca/emissions/lavoix/equipes/david-fleury
Pour sa page Facebook, c’est par là : facebook.com/davidfleuryofficiel?fref=ts

Seront également sur scène
NICK BEAUREGARD, ancien intervenant du CJM-IU et son band. Pour écouter Nick, c’est par ici : nickbeauregard.com

LE GROUPE BORÉAL, dont le guitariste, Louis-Olivier Desmarais est employé au CJM-IU. Pour écouter, c’est par là : facebook.com/borealmusique

Quand Samedi 9 mai, à 19 h 30
Auditorium du Collège Ahuntsic, 9155 rue Saint-Hubert, Montréal, QC H2M 1Y8
Combien 25 $.
Les fonds seront versés en totalité à la Fondation du Centre jeunesse de Montréal, dans le cadre du Sommet des tout-petits (evenements.fondationcjm.ca/chachacomani)

Comment Achat en ligne de billets bit.ly/concert-fondationcjm
                En téléphonant à la Fondation 514 593-2676
                Le soir du spectacle, à l’auditorium du Collège

Une agréable soirée musicale en faisant une différence pour les tout-petits du CJM-IU, c’est un samedi soir parfait qui s’offre à vous! Ne manquez par cette occasion!

mercredi 29 avril 2015

Bald Peak 6 avril 2015




Départ de Montréal à 7 h du matin. Michèle, Xavier, Julie, Hugo, Roman et Isabelle partiront vers les Adirondacks à bord d'une Toyota Sienna.Direction Bald Peak: distance 12.4 miles. Durée5 h 30. Dénivellation 740 m. Plusieurs points de vue et un sommet avec vue 360 degrés.
Arrivé aux douanes, Isabelle débute l'aventure en mentionnant que nous étions 5 dans le véhicule. En réalité, nous étions 6.... Imaginez la suite...
Comme copilote, nous avions Julie et Michèle. Elles avaient toutes les deux un livre de la région, mais avec 10 ans de différences. Les indications étaient un peu différentes. Nous nous sommes quand même rendus au pied de la montagne. 


Ce n’est pas le temps gris qui nous a arrêtés. Oups... petit détail. Pas de crampons... Il a fallu faire attention à la petite couche de glace qui recouvrait les roches tout au long du sentier. Mais un peu plus loin, ce n'était pas la glace qui dérangeait les grimpeurs, mais la neige. Les grimpeurs pour la plupart, sans raquettes, s'enfonçaient dans la neige. N'est-ce pas Roman?  Pour pimenter l'excursion, nous avons oublié les guides dans la voiture.... À l’intersection, nous avions une grosse décision à prendre : gauche ou droite...? ensuite il ne reste qu'à espéré que c'est le bon chemin! Nous avons de plus, confondu 0.5 mile pour 1,5 mile. 
Petite différence qui a semé le doute pour se rendre au sommet. Julie nous avait vanté la vue 360 degré au sommet, mais depuis la sortie de son guide il y a 10 ans, les arbres avaient poussé. Quel sens de l'orientation quand même! Bravo gang!


Avec ou sans arbre devenu grand, on ne voyait rien à cause de la température.
Il commençait même à neiger…



Au dîner, Isabelle croyait avoir son sandwich dans son sac, mais hélas... il était resté sur le comptoir de la cuisine. Michèle, âme charitable, a partagé le sien. Quelle esprit de communauté qui se construit au sien de l’équipe!





Lors de la descente, Roman s'enfonçait dans la neige. Il a même glissé et cassé une roche avec ses fesses. depuis ce jour nous l’avons surnommé : Rastaman! Pour le reste, il fallait être là!








Tout au long de cette journée, des liens se sont tissés entre les grimpeurs. 
Des fous rires, de l'entraide, et encore des fous rires.
Wow belle gang, belle rando. 


À quand la prochaine rando? 


Isabelle Villemure